• Textes

    Dans cette rubriques il y aura des textes, poèmes, romans ou peut-être aussi des commentaires de livres, ... etc. Voilà!

  • J'ai lu ce texte sur le blog d'Amu-love, et j'en ai vraiment pleuré... Il est un peu long mais ça prend juste 10 minutes, ça représente rien dans une vie donc lisez-le s'il vous plaît...

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    Semaine 1:

    Ca fait aujourd'hui une semaine que je suis né, quel bonheur d'être arrivé dans ce monde !


    Mois 01:

    Ma maman s'occupe très bien de moi. C'est une maman exemplaire !


    Mois 02:

    Aujourd'hui j'ai été séparé de maman. Elle était très inquiète et m'a dit adieu du regard. En espérant que ma nouvelle "famille humaine" s'occupera aussi bien de moi qu'elle l'a fait.
     

    Mois 04:

    J'ai grandi vite, tout m'attire et m'intéresse. Il y a plusieurs enfants à la maison, ils sont pour moi comme des "petits frères". Nous sommes très polissons, ils me tirent la queue, et je les mords pour jouer.
     

    Mois 05:

    Aujourd'hui, ils m'ont disputé. Ma maîtresse m'a grondé parce que j'ai fait "pipi" à l'intérieur de la maison, mais ils ne m'ont jamais dit où je devais le faire. En plus je dors dans la réserve ... Et je ne me plaignais pas !


    Mois 12:

    Aujourd'hui j'ai eu un an. Je suis un chien adulte. Mes maîtres disent que j'ai grandi plus qu'ils ne le pensaient. Qu'est-ce qu'ils doivent être fiers de moi !


    Mois 13:

    Aujourd'hui, je me suis senti très mal. Mon "petit frère" m'a pris ma balle. Moi je ne lui prends jamais ses jouets. Alors je lui ai reprise. Mais mes mâchoires sont devenues fortes et je l'ai blessé sans le vouloir. Après la peur, ils étaient furieux et ils m'ont enchaîné, je ne peux presque plus voir le soleil. Ils disent qu'ils vont me surveiller, que je suis un ingrat. Je ne comprends rien à ce qui se passe.


    Mois 15:

    Plus rien n'est pareil... je vis sur le balcon. Je me sens très seul, ma famille ne m'aime plus. Ils oublient parfois que j'ai faim et soif. Quand il pleut, je n'ai pas de toit pour m'abriter.


    Mois 16:

    Aujourd'hui, ils m'ont fait descendre du balcon. J'étais sûr que ma famille m'avait pardonné et j'étais si content que je sautais de joie. Ma queue bougeait dans tous les sens. En plus, ils m'emmènent avec eux pour une promenade. Nous avons pris la direction de la route et d'un coup, ils se sont arrêtés. Ils ont ouvert la porte et je suis descendu tout content, croyant que nous allions passer la journée à la campagne. Je ne comprends pas pourquoi ils ont fermé la porte et sont partis. "Écoutez, attendez !" Vous... vous m'oubliez. J'ai courru derrière la voiture de toutes mes forces. Mon angoisse grandissait quand je me rendais compte que j'allais m'évanouir et qu'ils ne s'arrêtaient pas : ils m'avaient oublié.


    Mois 17:

    J'ai essayé en vain de retrouver le chemin pour rentrer à la maison. Je me sens et je suis perdu. Sur mon chemin, il y a des gens de coeur qui me regardent avec tristesse et me donnent un peu à manger. Je les remercie du regard et du fond du coeur. J'aimerais qu'ils m'adoptent et je leur serais loyal comme personne. Mais ils disent juste "pauvre petit chien", il a dû se perdre.


    Mois 18:

    L'autre jour, je suis passé devant une école et j'ai vu plein d'enfants et de jeunes comme mes "petits frères". Je me suis approché et un groupe, en riant, m'a lancé une pluie de pierres pour "voir qui visait le mieux". Une des pierres m'a abîmé l'oeil et depuis je ne vois plus de celui-ci.
     

    Mois 19:

    Vous ne le croirez pas, mais les gens avaient plus pitié de moi quand j'étais plus joli. Maintenant je suis très maigre, mon aspect à changé. J'ai perdu mon œil et les gens me font partir à coup de balais quand j'essaie de me coucher dans un petit coin d'ombre.


    Mois 20:

    Je ne peux presque pas bouger. Aujourd'hui, en essayant de traverser la rue où circulent les voitures, je me suis fait renverser. Je pensais être dans un endroit sûr appelé fossé, mais je n'oublierai jamais le regard de satisfaction du conducteur qui a même fait un écart pour essayer de m'écraser. Si au moins il m'avait tué ! Mais il m'a éclaté la hanche. La douleur est terrible, mes pattes arrières ne réagissent plus et je me suis difficilement iré vers un peu d'herbe au bord de la route.
     

    Mois 21:

    Cela fait 10 jours que je passe sous le soleil, la pluie, sans manger. Je ne peux pas bouger. La douleur est insupportable. Je me sens très mal, je suis dans un lieu humide et on dirait même que mon poil tombe. Des gens passent, ils ne me voient même pas, d'autres disent "ne t'approche pas".
    Je suis presque inconscient, mais une force étrange m'a fait ouvrir les yeux... la douceur de sa voix m'a fait réagir. Elle disait "Pauvre petit chien, dans quel état ils t'ont laissé"... avec elle il y avait un monsieur en blouse blanche, il m'a touché et a dit "je regrette madame, mais ce chien ne peut plus être soigné, il vaut mieux arrêter ses souffrances". La gentille dame s'est mise à pleurer et a approuvé.
    Comme je le pouvais, j'ai bougé la queue et je l'ai regardé, la remerciant de m'aider à trouver enfin le repos.
    Je n'ai senti que la piqûre de la seringue et je me suis endormi pour toujours en me demandant pourquoi j'étais né si personne ne me voulait.

    __________

    Voilà, j'espère que ça aura fait réagir des gens où juste que vous comprenez qu'on vit vraiment dans un monde horrible, car oui c'est une histoire, c'est pas ce pauvre chien qui a écrit ça, mais ça se passe tout les jours dans le monde avec pas seulement des chien donc voilà... j'aimerais tellement que ça change mais bon...

    Donc s'il vous plaît copiez-collez ce texte sur votre blog... <3


    4 commentaires
  • Barbara

    Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
    Et tu marchais souriante
    Épanouie ravie ruisselante
    Sous la pluie
    Rappelle-toi Barbara
    Il pleuvait sans cesse sur Brest
    Et je t'ai croisée rue de Siam
    Tu souriais
    Et moi je souriais de même
    Rappelle-toi Barbara
    Toi que je ne connaissais pas
    Toi qui ne me connaissais pas
    Rappelle-toi
    Rappelle-toi quand même ce jour-là
    N'oublie pas
    Un homme sous un porche s'abritait
    Et il a crié ton nom
    Barbara
    Et tu as couru vers lui sous la pluie
    Ruisselante ravie épanouie
    Et tu t'es jetée dans ses bras
    Rappelle-toi cela Barbara
    Et ne m'en veux pas si je te tutoie
    Je dis tu à tous ceux que j'aime
    Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
    Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
    Même si je ne les connais pas
    Rappelle-toi Barbara
    N'oublie pas
    Cette pluie sage et heureuse
    Sur ton visage heureux
    Sur cette ville heureuse
    Cette pluie sur la mer
    Sur l'arsenal
    Sur le bateau d'Ouessant
    Oh Barbara
    Quelle connerie la guerre
    Qu'es-tu devenue maintenant
    Sous cette pluie de fer
    De feu d'acier de sang
    Et celui qui te serrait dans ses bras
    Amoureusement
    Est-il mort disparu ou bien encore vivant
    Oh Barbara
    Il pleut sans cesse sur Brest
    Comme il pleuvait avant
    Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
    C'est une pluie de deuil terrible et désolée
    Ce n'est même plus l'orage
    De fer d'acier de sang
    Tout simplement des nuages
    Qui crèvent comme des chiens
    Des chiens qui disparaissent
    Au fil de l'eau sur Brest
    Et vont pourrir au loin
    Au loin très loin de Brest
    Dont il ne reste rien.

    Jacques Prévert

     

    Ce texte est un peu long mais ça vaut vraiment le coup de le lire! Donc, ce poème est une poésie engagée pour dénoncer la barbarie de la guerre. Prévert l'a écrite en 1946. On peut voir que ce poème commence comme une poésie lyrique puis change de bord vers le milieu. J'ai découvert ce poème en Français et je le trouve vraiment sublime! Vous aimez?


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  • S'il pleuvait des larmes

    S'il pleuvait des larmes
    Lorsque meurt un amour
    S'il pleuvait des larmes
    Lorsque les cœurs sont lourds
    Sur la terre entière,
    Pendant quarante jours
    Des larmes amères
    Engloutiraient les tours.

    S'il pleuvait des larmes
    Lorsque meurt un enfant
    S'il pleuvait des larmes
    Pour rire des méchants
    Sur la terre entière et glacée
    Des larmes amères
    Rouleraient le passé.

    S'il pleuvait des larmes
    Quand on tue les cœurs purs
    S'il pleuvait des larmes
    Quand on crève sous les murs
    Sur la terre entière
    Il y aurait le déluge
    Des larmes amères,
    des coupables et des juges.

    S'il pleuvait des larmes
    Chaque fois que la mort
    Brandissant ses armes
    Fait sauter le décor
    Sur la terre entière
    Il n'y aurait plus rien
    Que des larmes amères
    Des deuils du destin.

    Boris Vian

     

    Ce poème est vraiment très beau, je trouve. Il dénonce la barbarie du monde, il y a beaucoup de figures de styles simples à identifier, il est assez simple à comprendre. En tout cas je trouve ce poème vraiment beau!


    2 commentaires


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